Cas d’application
Au Burundi, des pompes "incroyables" sont à l'oeuvre
Grundfos fournit des pompes immergées SQFlex prêtes à fonctionner à l'énergie solaire pour des centaines de puits de forage au Burundi, dans le cadre d'un plan ambitieux visant à fournir un “accès durable à l'eau potable dans chaque communauté d'ici 2028”1
Le projet est géré par l'organisation non gouvernementale Amazi Water, qui a commencé ses activités dans le pays d'Afrique de l'Est il y a près de 10 ans, lorsque ses fondateurs - Robert Vanman et John Peake - ont décidé d'agir pour remédier au manque d'infrastructures de distribution d'eau. En septembre 2023, Amazi Water avait creusé plus de 850 puits, qui approvisionnent 2,5 millions de personnes sur une population totale de près de 13 millions d'habitants.
Contexte - Un "pays oublié" qui a un besoin urgent d'accès à l'eau potable
Selon une enquête menée en 2019 par le gouvernement burundais auprès des 13 millions d'habitants du pays, 40 % des populations rurales n'ont pas accès à l'eau potable de base et 46 % ne disposent pas d'installations sanitaires adéquates. La défécation en plein air est très répandue, ce qui contribue à la contamination des sources d'eau de surface et à la propagation de maladies, comme le choléra.
Le Burundi, qui dispose d'un long littoral sur le lac Tanganyika - le deuxième plus grand lac d'eau douce au monde - possède des eaux de surface et des eaux souterraines en abondance. Mais le problème pour les citoyens est le manque d'infrastructures adéquates pour traiter l'eau des rivières et des barrages et la rendre sûre, et pour pomper l'eau non polluée des nappes phréatiques et l'acheminer vers les communautés qui en ont besoin.
Robert Vanman, président du conseil d'administration d'Amazi Water, déclare : "Le Burundi est souvent qualifié de pays oublié dans le secteur de l'eau, parce qu'aucune des grandes organisations caritatives n'y a mené des actions. Amazi Water s'efforce de résoudre le problème le plus important dans l'un des pays les plus pauvres du monde".
Le cofondateur de Robert Vanman à Amazi Water, John Peake, qui est le directeur exécutif de l’ONG, dit que le Burundi possède des eaux souterraines « exceptionnelles ».
"La nappe phréatique est riche - pas partout - mais il y a une énorme réserve d'eau disponible sous nos pieds, et elle n'est pas exploitée".
Solution - Grundfos est le partenaire idéal
Amazi Water, qui se décrit comme le principal réalisateur de projets liés à l'eau au Burundi, s'est développée au cours de la dernière décennie et compte aujourd'hui une équipe de 200 personnes. Elle exploite cinq platesformes de forage.
L'ONG est engagée dans un programme intensif de forage et d'équipement de puits dans tout le pays, qui couvre une superficie d'environ 26 000 km². Le fournisseur de pompes préféré d'Amazi Water est Grundfos ; John Peake déclare que la société Grundfos "a développé et maintenu la qualité de produits incroyables et surprenants et qu'il est très simple de travailler avec elle".
"Grundfos est un modèle de communication et de collaboration professionnelle par excellence. Nous travaillons avec cette entreprise parce qu'elle est un partenaire efficace, mobile, réactif et flexible qui cherche vraiment à comprendre nos objectifs et nos besoins et qui propose des formations, des services, une logistique et des tarifs adaptés qui soutiennent nos efforts", explique-t-il.
"Cette société n'est pas uniquement motivée par les profits, mais elle veut aussi avoir un impact sur l'environnement. Elle fabrique des produits durables, que les populations veulent utiliser, et leurs prix initiaux sont très compétitifs", affirme John Peake.
"Nous ne doutons pas que les coûts à long terme, sur trois, cinq, dix ans et plus, seront imbattables, et c'est la raison pour laquelle nous utilisons principalement des pompes Grundfos".
Selon Amazi Water, une simple pompe manuelle peut fournir de l'eau à 1 000 personnes par jour.
"Notre préférence va aux pompes immergées fonctionnant à l'énergie solaire, avec des réservoirs et des robinets raccordés dans la mesure du possible. Ces installations plus grandes et plus sophistiquées offrent des rendements beaucoup plus intéressants, approvisionnent deux ou trois fois plus de personnes et sont plus faciles à entretenir", déclare John Peake.
"Nous modernisons les installations lorsque les conditions le permettent. Il peut s'agir de remplacer une pompe manuelle classique par une installation solaire ou électrique, ou d'installer un réservoir d'eau, des canalisations ou des robinets. Une installation modernisée peut desservir plus de monde et nécessite moins de maintenance".
Robert Vanman explique qu'Amazi Water "a eu le luxe de disposer d'un financement interne conséquent".
"Cela lui a permis de prendre des décisions à long terme en matière d'investissement dans des équipements, des outils, des véhicules et des installations, ce qui nous aide à être plus efficaces et à réduire notre coût total". Le président d'Amazi Water note que la concentration démographique du Burundi, qui est d'environ 500 personnes par km2, "est extrêmement dense."
"Cela permet à nos projets de distribution d'eau de bénéficier au plus grand nombre, ce qui rend le coût par personne desservie très faible".
La profondeur moyenne des forages d'Amazi Water est de 65 mètres, les plus profonds allant jusqu'à 120 mètres et les moins profonds jusqu'à 25 mètres. "La production moyenne d'eau est de 3 à 5 m³ par heure, ce qui est suffisant pour 150 à 250 personnes, ce qui équivaut à fournir de l'eau à plus de 2 000 personnes chaque jour".
Résultats - Une vie meilleure et plus saine pour des millions de personnes
John Peake explique que le projet burundais a démarré en 2014 avec 40 puits.
"Aujourd'hui, en septembre 2023, nous venons de terminer notre 870ème forage et nous prévoyons de dépasser ou d'approcher les 1 000 forages d'ici la fin de l'année. Plus de 2,5 millions de personnes ont un meilleur accès et/ou un premier accès à l'eau grâce à ces installations, et plus de 500 000 personnes ont au moins 20 litres d'eau à moins de 10 à 15 minutes de leur foyer", explique John Peake.
J'espère vivre plus longtemps grâce à ce puits. Le puits est notre trésor, et nous en prendrons soin
En référence à l'objectif de fournir un accès à l'eau à tous les habitants du pays, il poursuit : "Nous pensons que le Burundi a besoin de 2 000 installations de distribution d'eau supplémentaires pour atteindre cet objectif".
Joseph Girukwayo, 64 ans, est l'un des bénéficiaires du projet Amazi Water.
"J'ai vu beaucoup de choses dans ma vie à cause du manque d'eau potable", raconte-t-il. "Avant de disposer de ce puits, nous marchions 5 km pour aller chercher de l'eau propre. Vous pouvez imaginer un vieil homme comme moi dans ces conditions. Je n'étais pas en mesure de parcourir cette distance, alors je devais payer un jeune homme pour qu'il aille chercher de l'eau à ma place. Il n'était pas facile de trouver l'argent."
"J'ai vu certains de mes animaux mourir à cause de l'eau contaminée. À l'école, les professeurs renvoyaient nos enfants chez eux parce qu'ils étaient en retard. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point il est pénible d'avoir de la nourriture à cuisiner, sans avoir d'eau propre pour la faire cuire".
Aujourd'hui, Joseph Girukwayo affirme que les choses vont mieux. "Maintenant, je suis propre, j'ai de l'eau près de chez moi, je peux pomper l'eau dont j'ai besoin et j'ai une bonne hygiène. La communauté utilise cette eau pour cultiver des légumes afin de nourrir leur famille. Cela améliore notre vie et notre santé."