Cas d’application
Une station de traitement d'eau cambodgienne réalise 15 % d'économies d'énergie et d'eau
Nous avons rendu le prix de la production d'eau nettement moins cher et avons réalisé plus de bénéfices, et nous sommes en mesure de fournir suffisamment d'eau, ce qui rend nos clients heureux.
Dans la province cambodgienne de Takéo, un exploitant luttait pour fournir de l'eau potable à la petite ville de Doun Kaev et aux 45 villages environnants qui comptent 44,000 habitants.. La société Takéo Safe Water Supply Company, fondée en 1995, grandit d'année en année. Aujourd'hui, son réseau atteint environ 140 kilomètres.
Alimentée par le lac de Roka Khnong, la station utilisait des modèles plus anciens de pompes en provenance d'Irlande ou de Chine pour distribuer l'eau traitée au réseau, explique Sok Por, directeur de l'exploitation. "Ces pompes n'étaient vérifiées qu'à l'aide du manomètre, indique-t-il. L'équipe de production de secours vérifiait et mesurait en fonction de ce compteur."
Tout était fait manuellement. En utilisant une combinaison du manomètre et d'un horaire quotidien d'utilisation de l'eau, l'équipe ajoutait ou soustrayait des pompes du réseau tout au long de chaque cycle quotidien. "Si la pression montait et dépassait 4 bar, nous devions réduire la vitesse d'une pompe pour stabiliser la pression et empêcher la rupture de canalisation. L'équipe devait procéder régulièrement à ces contrôles fastidieux."
Malgré tous ses efforts, l'équipe a parfois surestimé la pression nécessaire, entraînant des dommages aux canalisations, des quantités d'eau non génératrice de revenus et du gaspillage d'énergie, ajoute-t-il. Takéo Safe Water Supply a connu un taux d'eau non génératrice de revenus élevé estimé à 26 %, des frais importants sur les pièces détachées des pompes pour le remplacement, ainsi que des clients mécontents dans les villages les plus éloignés de la station.
Villages sans eau
Par exemple, le village de Prek Pha-Aov est à environ 10 km de la station. Auparavant, l'eau coulait des robinets seulement quelques heures par jour, ce qui rendait la tâche difficile aux habitants et aux entreprises locales.
"Avant, c'était très difficile pour moi, nous confie Nab Orn, une habitante du village. J'avais besoin d'eau et il n'y en avait pas. Rien."
Parfois, elle faisait livrer de l'eau chez elle, et d'autres fois elle l'achetait à d'autres villageois. "Je dépensais beaucoup d'argent", dit-elle.
La solution
Takéo Safe Water Supply s'est associé à Grundfos pour mettre en œuvre une technologie qui a fait ses preuves, la distribution pilotée par la demande (système DDD), avec un nouveau modèle de financement appelé "Contrat basé sur la performance".
Grundfos a d'abord effectué un audit du système du pompage de la station de Takéo, incluant les principaux points de données tels que la pression, le débit et la consommation d'énergie, explique Aloysius Chan, responsable de Grundfos Water Utility en Asie du Sud. "Ces données donnent une indication très précise des quantités d'eau non génératrice de revenus et de la consommation énergétique, deux paramètres clés lorsque nous étudions le potentiel d'économies d'eau et d'énergie."
Sur la base des résultats de l'audit, Grundfos a installé un système DDD comprenant des pompes à haut rendement pour la distribution d'eau, des panneaux de commande et des capteurs de pression. Grundfos a installé les capteurs aux points critiques du réseau. Dans ce cas, l'un d'entre eux était situé dans le village de Prek Pha-Aov. Le capteur mesure la pression et le débit en fonction de la consommation d'eau locale et envoie ces informations au panneau de commande de la station de traitement d'eau. Au fil du temps, le système apprend à anticiper les habitudes de consommation du village d'heure en heure. Il ajuste la pression globale du système, en démarrant ou arrêtant les pompes pour compenser, déclare Chan.
Pour les employés de la station, il était difficile de croire que le système puisse fonctionner automatiquement. Après des années d'ajustements manuels et de réglages à la louche, il était difficile de faire confiance au système dans les premiers temps.
"Avant de l'installer, je craignais la rupture des canalisations, explique Sok Por. Si la pompe fournissant de l'eau la nuit est sous haute pression mais que moins de clients consomment, je ne m'attendais pas à ce que le réglage se fasse automatiquement. Je ne pensais pas que cela soit possible. Mais nous avons affaire à un formidable produit, qui s'adapte sans cesse aux besoins réels. Tout ce que je n'aurais pas imaginé."
Contrat basé sur la performance
Au lieu de payer la totalité du système DDD, Takéo paie par versements annuels, en fonction des économies réalisées grâce à la mise à niveau. Ainsi, si le système doit permettre d'économiser X dollars sur cinq ans en énergie et en eau non génératrice de revenus, Takéo accepte de payer 50 % de ce montant à Grundfos pour l'équipement, et le reste ne sort pas des poches de Takéo.
"Pour les contrats basés sur la performance, les opérateurs des stations de traitement d'eau doivent seulement fournir un minimum d'investissement pour obtenir une technologie de pointe en termes de pompes, explique Chan. Les exploitants peuvent ensuite justifier de la performance en chiffres." Le système collecte les données numériques en temps réel, ce qui permet une surveillance quotidienne et sur le long terme : Le système maintient-il une pression stable aux points critiques ? Les pompes fonctionnent-elles le mieux possible ?
"Le quantifiable, le mesurable, fait défaut dans de nombreuses stations de traitement d'eau, et ce système permet de quantifier et de justifier de la performance des pompes, indique Chan. Les exploitants peuvent justifier du débit, de la consommation énergétique, et même de la pression de leurs pompes. Le système permet également d'obtenir une tendance complète sur une période de temps donnée."
Les résultats
Les villages autour de la station de distribution d'eau potable ont maintenant accès à l'eau 24 heures sur 24. Les habitants n'ont plus à acheter de l'eau supplémentaire. Ils n'ont plus qu'à ouvrir le robinet.
"Maintenant que nous avons accès à l'eau, ma famille et moi vivons confortablement, affirme Nab Orn. Si nous devons utiliser de l'eau pour la faire bouillir ou pour la cuisine, ce n'est pas difficile comme avant. On peut tout planter, même en été." Certains villageois veulent créer une entreprise de vente de Kuy Teav (potage) ou de café. "Maintenant, ils ont assez d'eau à utiliser. »
Pour la station de traitement d'eau, le système a permis de réaliser des économies dans de nombreux domaines et de créer une nouvelle façon de travailler.
Au bout d'un an, la station a atteint les objectifs suivants : 20 % d'économies d'énergie, 13 % de réduction de l'eau non génératrice de revenus à cause des fuites et 29 % de réduction des ruptures de canalisations.
"Je suis très satisfait de l'installation de ce nouveau système, déclare Sok Por. Tout d'abord, nous économisons de l'électricité. Puis, nous faisons des économies sur les matières premières, les substances chimiques nécessaires au traitement. Enfin, nous avons réduit les pertes. Nous fournissons l'eau en fonction de la pression requise par les clients. Le débit varie en fonction des besoins. Une véritable révolution par rapport à ce que nous connaissions."
Le système DDD a également permis à la station de réduire "significativement" ses effectifs, explique-t-il, puisque son équipe n'a plus besoin de surveiller les pompes à toute heure de la journée.
Le responsable technique de la station, M. Sila déclare : "Nous avons opté pour une nouvelle technologie afin de réaliser des économies. Les économies sur l'électricité, les produits chimiques, les ruptures de canalisations ou les fuites d'eau. Nous avons beaucoup économisé après avoir installé le nouvel équipement."
M. Sila ajoute : "Nous avons réduit le prix de production de l'eau à un niveau bien inférieur, nous avons dégagé davantage de bénéfices et nous sommes en mesure de fournir un approvisionnement constant, ce qui donne entière satisfaction à nos clients."